Comment trouver ton GPS intérieur pour avancer quand tu te sens perdue ?

Quand les photos réveillent plus qu’un souvenir

Le miroir ne ment jamais.
Ce matin-là, Nadia se tient devant la glace de sa salle de bain. La lumière crue du néon souligne ses traits fatigués. Ses yeux cherchent un éclat de vitalité, mais ce qu’ils rencontrent, c’est une femme qu’elle a du mal à reconnaître.

Un bourdonnement la tire de ses pensées. Son téléphone, posé sur le rebord du lavabo, affiche une notification : “Souvenir : 2019, il y a 5 ans”. Elle hésite, puis clique.

L’écran s’illumine. Une photo. Elle, de dos, le dossard bien accroché : 210.
C'était le Défi Market 5 km – course et marche. Elle se souvient de la foule colorée, des cris d’encouragement, de la musique qui battait comme un tambour dans l’air.
Un sourire nostalgique se dessine malgré elle.

Elle fait défiler.
Nouvelle photo : sa mère à ses côtés, toutes deux riant, complices, fières de marcher ensemble.
Encore une autre : ses amies de son groupe de carnaval, toutes alignées, le même t-shirt blanc marqué en rouge, symbole d’un moment partagé, pleines d’énergie, posant dans la joie après l’effort.

En une fraction de seconde, tout revient. Cette effervescence, ce sentiment d’appartenance, ce petit grain de folie qui la caractérisait. Elle entend presque les rires éclater, sent l’odeur de transpiration mêlée au parfum sucré des stands, et la chaleur des bras qui s’enlacent après la ligne d’arrivée.

— C’était moi, ça… Cette femme joyeuse, légère, vivante ?
La gorge se serre. Parce qu’aujourd’hui, cette étincelle semble s’être éteinte, petit à petit.

C’est son point A. Le constat, brutal.

Son esprit se met à comparer sans pitié : la vitalité d’alors face à la lourdeur d’aujourd’hui. Ses articulations qui grincent, son souffle court, cette fatigue collante qui l’épuise dès le réveil.

Deux signaux forts. Deux cris silencieux. Son corps dit stop. Ces photos disent : souviens-toi, une autre version de toi existe.

Une larme roule. Pas seulement de tristesse. De colère aussi. Parce qu’elle sait qu’elle a laissé filer cette énergie.

La route ne s’arrête pas ici

Elle ferme les yeux. Elle se voit, en pensée, sur une route. Le ciel est encore brumeux mais au loin, une lueur. Dans sa tête, une voix mécanique s’élève, comme celle de son GPS :
— Nouveau calcul d’itinéraire. Destination : énergie retrouvée.

Et pour la première fois depuis longtemps, elle esquisse un sourire.

Le plan est simple : cinq séances de sport par semaine, trente minutes. Pas d’excès, pas de magie. Juste une route claire, des pas réguliers.

Elle imagine déjà le rythme de ses baskets, la musique dans ses oreilles, la chaleur agréable de l’effort. Un corps qui proteste peut-être au début, mais qui finira par dire merci.

C’est son point B : une version d’elle plus légère, plus libre, plus fidèle à celle qu’elle sait être.

Et toi, quel est ton prochain souvenir ?

On croit souvent que la difficulté, c’est de tenir dans la durée. Mais le plus grand pas, c’est le premier. Celui qui consiste à dire : je change de route.

Ton GPS intérieur n’attend que ça : une destination claire. Même si tu bifurques, il recalculera toujours l’itinéraire.

Alors demande-toi : quel(s) souvenir(s) tu veux voir apparaître sur ton écran dans cinq ans ?

Parce que tu peux choisir aujourd’hui de créer ceux qui feront battre ton cœur demain.